La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil – Joann Sfar
Je n’ai pas aimé ce film stop – n’y allez pas stop – c’est un piège stop – je vous aurai prévenu stop.
Alors déjà le titre… ça commence mal, je ne m’en souviens jamais. À quelque chose près « la dame à lunettes dans la voiture avec un pistolet » (réalisé sans trucage). Bon disons que le décor est planté.
L’affiche ensuite me plaisait vraiment : accrocheuse par son titre en grosses lettres rouges qui prennent la moitié de la place et cette grande femme (avec un fusil !) au petit air hitchcockien avec des jambes interminables, le tout dans une ambiance rétro. En bref : du sexy classe, du mystérieux et peut-être du sang. Alléchant, non ?
Et puis Joann SFAR, tu te dis que ça va envoyer du lourd.
Enfin, tu creuses un peu et découvres qu’il s’agit d’une adaptation d’un bouquin du même nom d’un certain Sébastien Japrisot que je ne connais pas mais semble avoir fait ses preuves. D’ailleurs les critiques de son bouquin sur fnac.com sont relativement bonnes.
Le tour est joué, je m’installe au cinéma dans un fauteuil rouge et moelleux, la salle est petite avec peu de monde : c’est encore mieux.
Le film commence, une ambiance singulière s’en dégage, des personnages énigmatiques apparaissent sur la toile, on comprend rapidement que tout va se jouer autour de cette maaaaagnifique graaaaaande rousse un peu naïve de prime abord (mais de second abord aussi). J’adore ! J’en veux encore !
Pourquoi je n’ai pas aimé ce film ?
Bim ! Très rapidement, c’est le drame : une lente dégringolade vers l’ennui se profile, mes premières impressions (bonnes) laissent place à la circonspection, au doute, je baille, j’ai mal aux fesses, le film dure combien de temps déjà ??
S’il y a du suspens, cela ne tient pas la route, frôlant parfois le ridicule, les scènes se succèdent avec des personnages aux attitudes caricaturales. On s’interroge : « mais où nous emmène t-on ? ». Enfin, arrive le dénouement censé nous délivrer de ce long supplice interrogatif.
Paf ! Après avoir assisté à la lente progression d’un soufflé au four, bien gonflé, prêt à être dégusté, celui-ci se ratatine comme une vieille crêpe ! Fin de l’histoire.
L’épilogue se déroule sur 30 secondes avec des explications amphigouriques, c’en est presque grotesque.
La dame aux grandes jambes aurait mieux fait de ne pas emprunter l’auto ce jour-là…
Mais ce n’est que mon avis !